Rapide historique du féminisme en France


A savoir / lundi, novembre 27th, 2017

Le féminisme en France a connu une évolution lente depuis le XVème siècle. Il a été marqué par de grands noms qui ont lutté à leur façon pour donner aux femmes la considération qu’elles méritent. Voici donc un rapide historique du féminisme en France.

Les prémisses du mouvement

A ses débuts, le féminisme a été inspiré par les œuvres de la poétesse grecque Sappho. Celle-ci vivait sur l’île de Lesbos et écrivait des poèmes amoureux à grand succès parlant d’un monde sans homme sur une île autonome.

Ce courant de pensée fut repris par Christine de Pizan, une poétesse et philosophe du XVème siècle. A titre informatif, celle-ci est d’ailleurs la première femme de lettres françaises à avoir réussi à gagner sa vie grâce à ses écrits. D’autres femmes (et hommes également) prirent le flambeau en sortant des écrits sur la défense du sexe féminin et sur une « éventuelle » égalité des sexes.

La naissance du féminisme en France

A partir du XVème siècle, les femmes se mettent peu à peu à revendiquer leur désir d’appartenir à une nouvelle société politique au même titre que les hommes, et souhaitent que leurs problèmes spécifiques soient enfin considérés. De grands noms du féminisme font alors leur apparition, comme Olympe de Gouge (la première aristocrate française à poser l’égalité des hommes et des femmes dans la déclaration des droits de la femme) et Thérésa Cabarus, militante girondine connue pour ses essais sur l’éducation des femmes et pour ses pensées féministes.

L’année 1830 marque un tournant dans l’histoire du féminisme en France puisque c’est à cette période que les femmes formeront un véritable groupe de sujets politiques, notamment grâce à l’émergence des mouvements utopistes. C’est en 1848 pendant la brève révolution qu’apparaît le premier quotidien féministe La voix des femmes.

Cependant, leurs actions politiques sont constamment discréditées, et les clubs de femmes finissent par être fermés. Les inégalités sexistes demeurent encore bien affirmées.

Les trois vagues du féminisme

L’histoire du féminisme en France s’est faite progressivement, pas de façon constante mais plutôt avec des pics d’avancées féministes. On peut ainsi distinguer trois vagues féministes.

  • La première vague

Durant cette première vague, le mouvement le plus connu est celui des suffragettes. Celui-ci revendiquait les mêmes droits civiques que les hommes sur le principe du suffrage universel. Parmi les autres personnalités marquantes de la première vague, on peut également citer Emma Goldman. Elle fut connue pour ses luttes pour l’égalité des sexes, le contrôle des naissances, la libre disposition de son corps, l’homosexualité et bien d’autres causes. Madeleine Pelletier a également marqué son temps. Elle fut une féministe radicale proche du mouvement néomalthusien.

  • La deuxième vague

Elle eut lieu dans les années 70, et fut marquée par des personnalités telles que la militante et terroriste allemande de la Fraction Armée Rouge Ulrike Meinhof à qui l’on doit la célèbre citation « Le privé est politique », ou Simone de Beauvoir avec son livre « Le deuxième sexe ».

En 1972, la britannique Ann Oakley est la première sociologue à élaborer la distinction entre le sexe et le genre, par l’intermédiaire de son livre « Sex, Gender ad Society ».

  • La troisième vague

A partir des années 80, le féminisme français devient plus pacifique, tandis qu’il se radicalise dans les pays anglo-saxons. Une nouvelle rupture est constatée dans les années 90 : des femmes commencent à se revendiquer putes, lesbiennes, et autres connotations autrefois considérées comme insultantes.

Durant la troisième vague, c’est la notion de genre qui commence à primer : Les relations de pouvoir entre les sexes sont légitimées par le genre.